Le comportement de votre chien a changé et vous ne savez l’expliquer ? Lui qui était si excité d’être dans le jardin ou sur la terrasse, qui ne se préoccupait de rien à part jouer, creuser des trous, courir après les oiseaux, bref… à faire le Scoubidou, est devenu moins actif, renifle deux ou trois spots, se soulage éventuellement et se met à observer tout ce qu’il se passe en dehors du périmètre et réagit au moindre bruit ou à la moindre silhouette. Que se passe-t-il ?
Un esprit sain, dans un corps sain !
La première piste à explorer pour expliquer un changement de comportement chez votre animal, c'est le physiologique, c’est-à-dire sa santé. Point trop peu envisagé, il est pourtant la cause principale des comportements inhabituels de notre compagnon. Pensez-y, quand vous avez mal quelque part (une migraine par exemple) et que vous êtes inconfortable à cause de maux de ventre, vous n’avez plus le même comportement, on peut vous trouver impatient, susceptible ou encore désagréable. Pour votre chien c’est pareil ! Il ne vous dira pas qu’il a mal quelque part, il fera avec mais son comportement peut s’en voir modifié.
Les sens sont également une cause courante dans les changements de comportement. Tout comme votre chien, si vous voyez moins bien, avez des bourdonnements dans les oreilles ou ressentez de légers vertiges, vous ne vous comporterez pas comme d’habitude ! La priorité est donc de consulter son vétérinaire, pour écarter rapidement la piste physiologique, lorsque l’on observe un changement durable dans le comportement de son compagnon.
L’environnement : une vraie carte aux trésors !
L’environnement nous dit tout, une fois que la piste physiologique est écartée. Les éléments de réponse s'y trouvent souvent. Est-ce qu’il y a eu un bruit particulier que votre chien n’a pas su identifier ? Une nouvelle odeur qui a déstabilisé votre chien (combustion, nouveau chien dans le quartier, une chienne en chaleur …) ? Une lumière au loin, qui clignote peut-être ? Un riverain en face de la maison, statique ou qui le regardait ? Vous l’aurez compris, le moindre changement dans l’environnement de vie de votre chien, surtout si cet élément est encore non identifié pour lui, peut provoquer une réaction de sa part : l’hésitation, la fuite, ou l’aboiement d’alerte !
Conseil : Accompagnez votre chien dans le jardin pour observer et comprendre ce qui le fait réagir. Pensez également à aller voir avec lui, s’il est volontaire, ce stimulus si dérangeant. Le fait pour votre chien de pouvoir s’en approcher suffisamment pour en saisir les informations, lui permettra de passer à autre chose. On peut aussi se demander si l'environnement est assez enrichi ?
Enrichissement du milieu
Enfin le dernier point à prendre en compte mais pas le moindre, est la stimulation mentale. Si votre chien est chargé à bloc, il sera plus réactif à tous les stimulis qui l’entourent ! Notre organisme fonctionne de la même manière : si on pète la forme, on est plus réactif, plus sensible à ce qui nous entoure, en revanche si on est détendu, fatigué, notre temps de réaction est beaucoup plus long mais surtout on risque de ne même pas réagir.
Pourquoi ? Les neurotransmetteurs ! Quand on est plein d'énergie, que l’on a rien à faire, on sature facilement, on est plein de frustration, donc le taux d’adrénaline est élevé. À l’inverse, quand on a eu une journée bien chargée, que l’on revient du sport, d’un moment entre amis, du cinéma, d’un concert, on se sent bien, on est détendu, on a le sentiment d’avoir eu du plaisir, d’être satisfait, pas grand-chose peut nous faire exploser, car notre taux de sérotonine et/ou de dopamine est élevé, donc l’adrénaline est très basse, coupant court à l’impulsivité.
Ces neurotransmetteurs nous maintiennent zen face au stress ! Cela fonctionne exactement pareil pour nos compagnons ! Votre jardin, votre terrasse, ne sont pour un chien que des composants du foyer (une pièce attenante). Ça ne peut pas remplacer les promenades. Sortir son chien, ne veut pas dire le mettre à l’air libre, cela implique qu’il puisse exprimer des comportements naturels et nécessaires à son bon développement : explorer, se dégourdir, interagir, se soulager, se défouler, chasser.
Mettre son chien dans le jardin en pensant qu’il va se dépenser de manière autonome, alors qu’il y connait toutes les odeurs (ce sont les siennes), qu’il n’y rencontre aucun nouveau congénère, qu’il ne s’y passe rien de stimulant, d’excitant, d’agréable, c’est exactement comme placer son chien dans une pièce vide et s’attendre qu’il y tourne en rond et s’épanouisse, c’est un non-sens et entre nous… vous le savez !
Si votre chien aboie sur tout le monde devant la maison… c’est qu’il n’a rien de mieux à faire ! Si votre chien se met à aboyer sur tout ce qu’il se passe autour de chez vous, pensez à faire un bilan de son état de santé (en indiquant à votre vétérinaire ce que vous avez remarqué comme symptômes), passez du temps avec lui pour identifier la source de sa réactivité et offrez-lui plus d’activités énergivores. Vous avez maintenant le cocktail parfait pour enrayer les vocalises de votre chien dans votre jardin !
Si après cela, les aboiements persistent, une consultation d’évaluation est de mise.
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