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  • Photo du rédacteurUrban Pets

Les 3 secrets pour choisir le bon éducateur canin !

Ce n’est pas facile de trouver un bon éducateur ou comportementaliste canin (pour les chats, ça semble bien moins compliqué… ils ont au moins ça!), en fait c’est la jungle, osons le dire !


Vous êtes sauvés, puisque cet article vous donne les outils pour mieux comprendre : - La réalité autour du métier; - Ce que doit avoir un bon éducateur ou comportementaliste canin; - Ce que vous devez privilégier dans votre choix.


En France, c’est encore une jungle… parfois dangereuse !


Le métier d’éducateur canin ou comportementaliste en France, est accessible à toute personne majeure : - Ayant obtenue l’ACACED (Attestation de Connaissances pour Animaux de Compagnie d’Espèces Domestiques, anciennement CCAD) il y a moins de 10 ans; - Ayant obtenu un numéro de SIRET dans le cadre de cette activité.


L’ACACED ne forme absolument pas au métier, c’est un QCM sur des infos basiques portant sur la législation & le transport, les infrastructures & équipements, la santé animale, l’alimentation, la sélection génétique, pour une durée de 14 heures par espèce.

C’est donc une simple formalité qui fait office de piqûre de rappel pour ceux qui planifient de faire de l’élevage, de la pension ou de fonder un refuge !

Pour que vous mesuriez à quel point l’ACACED ne forme pas au métier, voyez le paragraphe, extrait de l’Annexe 1 de la note de service du 12 décembre 2012, du Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, à l’attention des Préfets de France, listant les activités pour lesquelles cette attestation est obligatoire:

[Nature des activités et espèces animales concernées Il s’agit de : - l’élevage des chiens et des chats destinés à la vente d’animaux issus de plus d’une portée par an, - la gestion d’un refuge ou d’une fourrière, - les activités, exercées à titre commercial, telles que, la garde ou le transit de chiens et de chats, l'achat pour la revente de chiens, de chats, et autres animaux de compagnie d'espèces domestiques, les activités consistant en la présentation au public en vue de la vente ou non des chiens, des chats ou des autres animaux de compagnie d’espèces domestiques, ainsi que les activités, même itinérantes, correspondant à l’éducation et au dressage des chiens.]


L’éducation et la modification du comportement des chiens (je remarque que les chats ne sont pas mentionnés… pourquoi je ne suis pas surprise ?), viennent en tout dernier!


Partant de ce constat, n’importe qui peut s’installer comme éducateur canin ou comportementaliste pour chiens et/ou pour chats.

Oui, c’est la porte ouverte à toutes les dérives et arnaqueurs.


Hors de question que je vous laisse seuls dans cette jungle sans quelques repères.


1 - La formation certifiante, n’est pas un passage obligé !


Malgré de bonnes formations en lycée agricole (BP Educateur Canin de Cibeins et de Bougainville) et dans le privé aussi, aucune ne forme convenablement et complètement au métier d’éducateur canin ou pour d’autres, au métier de comportementaliste, à ma connaissance, en France.

Soit les méthodes sont d’un autre âge, soit le bagage scientifique est médiocre, soit ça survole les connaissances, soit ça manque cruellement voire totalement de pratique (c’est souvent le cas pour ce dernier point).


Avoir suivi une formation, parmi celles proposées en France, n’est donc pas un gage de compétences.


Ce qui explique qu’une personne n’ayant suivi aucune formation certifiante, mais qui a exploré la littérature scientifique (éthologie, neurosciences, biologie,…), pratiqué en refuge comme bénévole par exemple ou qui a suivi des stages pratiques de courtes durées avec différents professionnels, qui a développé ses capacités d’observation et d’analyse lors de promenades collectives avec des chiens en famille d’accueil, en garde ou encore en tant que spectateur en cours collectifs pour chiens, mais aussi, qui se rend en conférences et séminaires pour acquérir des connaissances spécifiques et échanger avec des professionnels de tout horizon, sera plus outillée qu’un sortant d’une formation privé ou de lycée agricole.


Si en plus, cette personne a un bon sens de l’analyse et la ténacité nécessaire pour frapper aux portes de professionnels pour être coachée, alors ses compétences peuvent être surprenantes, en tout début de carrière !


2 - Suivez votre intuition !


Puisque le métier d’éducateur-rice canin ou de comportementaliste est clairement un métier d’aide à la personne, et que vous ne choisiriez pas de travailler sur vous avec un thérapeute qui vous met mal à l’aise, ou ne confiriez pas votre enfant à un-e prof particulier-ère que votre enfant ou vous n’appréciez pas, ne faites pas affaire avec un-e professionnel-le du comportement animal avec qui le feeling est mauvais, qui vous juge, vous critique ou n’est pas agréable ou bien sûr avec qui votre chien-ne n’est pas à l’aise (lui-elle qui est sociable avec les inconnus).

Je ne vous parle pas de vous sentir bien au point de vouloir l’inviter à dîner à la maison... mais juste d’être à l’aise, de le-la trouver agréable, parce que vous allez devoir être observé-e, conseillé-e, repris-e, guidé-e, accompagné-e et motivé-e par cette personne. Cela demande un bon feeling !

Alors ne vous hâtez pas, communiquez par téléphone avec cette personne.

En général, la conversation téléphonique dure 10 à 15 minutes, puisque l’essentiel au sujet de votre animal sera dit lors du premier rdv, mais prenez le temps de lui poser des questions. On est pas dans une enquête policière, le but n’est pas de lui poser des colles et tester ses connaissances, il y a des chances que ça tourne au ridicule, mais de lui demander comment il-elle procède, en quoi consiste la consultation de départ, pour voir comment est la communication déjà au téléphone, son écoute, si ses explications sont claires, si vous sentez une pression quelconque, etc.


Et raccrochez si votre intuition ne vous dit pas « ok, je prends rdv, je veux vraiment rencontrer cette personne, ce que j’entends me plaît totalement, me met en confiance et le courant passe très bien », vous rappellerez une autre fois si vous voulez vérifier vos doutes.


3 -Voici l'heure des questions à lui poser !


Il y a des questions barbantes qu’il faut poser !


Moi la première, je suis surprise, quand une personne me contacte pour obtenir de l’aide et me demande quel est mon parcours, mon expérience dans le domaine, ou avec des cas similaires à celui qu’elle rencontre. Mais j’en suis plus que ravie, parce que la majorité des gens sont méfiants, ne voient pas cette activité comme un métier, sont surpris de mes connaissances scientifiques ou de l’expérience que j’ai acquise, mais osent rarement poser des questions au début, avant de m’engager, pourtant rien de plus normal et pour moi c’est le gage que cette personne est soucieuse du professionnel qu’elle fera venir chez elle et avec qui elle s’engagera à travailler.


Aussi, vous n’avez pas à engager le-la premier-ère venu-e, surtout pas ! Pourquoi?


Parce que c’est un vrai ENGAGEMENT !


Même si vous n’avez pas de problématiques avec votre animal, que vous avez juste besoin de conseils basiques en éducation, des résultats sont possibles qu’avec un engagement sérieux entre le –la professionnel-le et vous. Et puis, ce-cette professionnel-le va mettre un pied, voire deux dans votre vie, dans votre relation avec votre animal, va vous poser des questions sur votre quotidien, alors c’est pas une thérapie, rassurez-vous, mais il faut non seulement être à l’aise avec celui-celle qu’on engage, le ton employé, mais il faut surtout savoir avec qui on s’engage !

Payer un-e spécialiste en éducation ou comportement animal, ne vous exempt pas de devoir vous investir, vous remettre en question, changer des habitudes, c’est à double sens, il-elle va s’engager à vous conseiller, vous accompagner, vous motiver et vous de vous engager à lui faire confiance et suivre ses conseils. Ce n’est pas rien. Avec quelqu’un qui vous met à l’aise et qui rend ça agréable pour votre animal et vous-même, c’est même un plaisir ! Si, si, je vous assure !


Donc les questions à poser (par écrit si vous voulez), en ayant au préalable exploré son site web ou autre page vitrine sur le net, sont :


- Quel est votre numéro de SIRET (et oui, quelqu’un qui n’a pas de SIRET, exerce de manière illégale) ? - Quel est votre numéro de CCAD (ou ACACED) ? - Quels formations et stages avez-vous suivis ? (ce qui vous intéresse c’est de vérifier que cette personne a des formations variées. Le petit + : cette personne se forme en continue, chaque année elle participe à au moins 1 stage ou séminaire) ; - Êtes-vous à l’aise avec l’utilisation des colliers étrangleurs, torquatus ou électriques ? (La seule bonne réponse est « non » ! C’est un sujet intéressant qui sera abordé sous peu, pour vous expliquer pourquoi cette réponse et la seule acceptable, au cas où vous avez encore un doute); - « Demandez à l’éducateur canin ce qu’il fait quand le chien-élève a le comportement souhaité ? Ce qu’il fait quand le chien-élève n’a pas le comportement souhaité ? Existe-t-il des manières moins invasives de procéder, que ce que vous proposez ? » comme le dit si bien Jean Donaldson (professionnelle en comportement canin et formatrice, reconnue mondialement); - Avez-vous de l’expérience avec un chien dominant ? (Alors là c’est une question piège, clairement ! Si la personne vous dit « oui » ou paraît totalement à l’aise avec la théorie de la dominance chez le chien, c’est le moment de lui dire « ok merci beaucoup pour votre temps, je vous souhaite une bonne journée! »).


Récapitulatif : Un-e bon-ne éducateur-trice canin, c’est :


- Quelqu’un qui exerce légalement ; - Quelqu’un qui suit au moins 1 stage ou séminaire chaque année [la formation continue c’est la différence entre les vrais professionnels (humbles, investis, passionnés)] - Quelqu’un qui a suivi formations, séminaires ou stages variés; - Quelqu’un à l’écoute; - Quelqu’un qui vous met à l’aise et avec qui le feeling est bon, voire très bon; - Quelqu’un qui n’utilise aucun outil aversif (collier étrangleur, électrique, torquatus ou « collier à pics », à jet de citronnelle); - Quelqu’un qui ne crie pas sur le chien; - Quelqu’un qui ne lui fait pas peur; - Quelqu’un qui ne lui met pas de pression; - Quelqu’un qui ne le pousse pas; - Quelqu’un qui ne tire pas sur la laisse (ce qu’on accepterait pas que l’on nous fasse ou que l’on fasse à son enfant… bref on veut quelqu’un de compétent !); - Quelqu’un qui a des valeurs communes aux vôtres; - Quelqu’un qui a une éthique de travail stricte et qui vous parle; - Quelqu’un qui vous guide vers les objectifs définis ensemble; - Qui vous encourage et vous félicite à chacun de vos progrès, autant qu'il le fait pour les bons comportements de votre animal.


En conclusion


Je vous souhaite de rencontrer un-e professionnel-le bienveillant-e, qui vous fera découvrir le potentiel de votre animal, dans le plaisir et la compréhension. N.B: N'hésitez pas à communiquer avec la MFEC, la Team Cap Dog ou encore TruffAcademy pour trouver un éducateur canin ou comportementaliste chien ou chat, travaillant en méthodes positives, respectueuses et bienveillantes, dans votre région.



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